une ardoise ou est écrit burn out avec un stétoscope

Comment détecter le Burn out ?

Burn out, encore un anglicisme dont la traduction française est « syndrome d’épuisement professionnel ».

Le but de cet article est de définir ce qu’est ce syndrome et comment en détecter les premiers signes afin d’améliorer sa prise en charge.

Finalement, de quoi s’agit-il lorsqu’on parle de burn-out ?

Le burn out professionnel est encore trop souvent renvoyé à des caractéristiques personnelles, de surinvestissement au travail, d’un terrain addictif, d’un besoin excessif de reconnaissance, autant de préjugés qui figent le salarié dans sa culpabilité individuelle.

Ce syndrome est appréhendé comme un drame de l’insuffisance individuelle alors qu’il relève d’une pathologie sociale, voire de civilisation.

Pour commencer, comment faire le diagnostic d’un tel mal-être ?

Tout d’abord, les symptômes d’un burn out sont loin d’être figés dans le marbre, car ils évoluent avec les nouvelles formes d’organisation du travail.

Ensuite,  ses premiers signaux d’alerte sont soigneusement enfouis dans la vie professionnelle, dans la vie familiale, rendant leur dépistage difficile.

Ils sont souvent visibles de l’extérieur par l’entourage, mais invisibles pour celui qui sombre dans le burn out émotionnel.

Enfin, l’évolution vers le burn out se réalise en plusieurs « périodes »

1° : La période de surchauffe avant le burn out

  • Surcharge de travail qui s’éternise,
  • mauvaise communication interne qui crée des tensions,
  • Frustrations…
À ce stade, les mesures correctrices ne demandent que du bon sens. Les salariés peuvent être rendus mutiques par la peur de perdre leur travail.
une femme en burn out qui est face contre son clavier

2° : Au bout de quelques mois, le stress chronique

  • anxiété,
  • culpabilité,
  • fatigue,
  • certaines douleurs inexpliquées…
Autant de symptômes qui pourraient se résorber rapidement par une bonne prise en charge mais le rythme, la cadence et la peur rendent déjà prisonnier.

3° : L’engrenage du burn out

À ce stade, tous les cercles vicieux sont mis en route !

Le besoin d’être reconnu au travail et de gagner sa vie « fige » le salarié dans une situation de surmenage où son état de santé attaqué le rend de plus en plus incompétent, non seulement en aggravant son sentiment de culpabilité, mais aussi son épuisement professionnel et sa peur de perdre son travail.

Tout chez lui tourne en rond, autant son intelligence que son endurance et ses compétences. Le stade de la récupération est dépassé !

 

un homme en burn out la tête sous son PC portable

4° : La désocialisation

Désormais, le salarié comprend qu’il doit se soigner, car l’idée que sa vie puisse rester en l’état est insoutenable.
Certains signaux sont bien spécifiques à l’état de burn-out établi ou proche de l’être :

  • Fatigue indéracinable, un repos qui ne repose plus
  • Une perte du plaisir à aller travailler
  • Le recours aux produits « béquille », soft ou durs, pour se donner l’illusion de « tenir »

Dans les premiers signes exprimés massivement, on retrouve à la majorité du temps la peur :

  • Peur de parler de ce qui ne va pas dans le travail et de s’entendre répondre des reproches ou remarques négatives.
  • L’impression de passer pour un salarié incompétent, insuffisant, fragile, faible, manquant de dynamisme
  • Que cela puisse avoir des conséquences sur l’entretien annuel d’évaluation et donc sur l’avancement, les primes, les bonus, le poste lui-même
  • De s’entendre répondre que c’est comme ça et qu’il faut faire avec, ce qui renvoie à l’impuissance et au désespoir
  • De parler aux collègues qui semblent s’en sortir « eux » ! et qui risqueraient de mettre à l’écart ou juger.

Les principales évolutions possibles du burnout sont :

  • L’effondrement physique majeur, l’impossibilité de se lever pour faire quoi que ce soit
  • La décompensation d’un organe impliqué dans le circuit des hormones du stress comme le pancréas (diabète), le cœur (accident cardiaque ou vasculaire), le cerveau (troubles cognitifs), les muscles (fibromyalgie, troubles musculosquelettiques chroniques)
  • Une crise de panique
  • Une décompensation psychiatrique (état dépressif majeur, troubles anxieux généralisés, addictions)
  • Et parfois des tendances suicidaires voire des passages à l’acte

Bon à savoir sur le fonctionnement métabolique humain :

La fatigue, avec toute sa panoplie de symptômes, est un mécanisme protecteur qui normalement oblige à interrompre la dépense d’énergie.

Elle a pour but de conserver l’équilibre de la vie.

une infographie sur adoise avec un bonhomme et une pile à 1%

Les 4 stades d’évolution de la fatigue à l’épuisement professionnel :

Premièrement : la réponse de l’organisme reste dans les limites physiologiques. Les fonctions respiratoire, circulatoire, le catabolisme sont momentanément augmentés, mais la fatigue disparaît avec le repos.

Deuxièmement : lorsque l’effort se prolonge ou se répète à une cadence telle que les mécanismes de récupération ne peuvent que s’amorcer, le sujet évolue vers le surmenage.

Troisièmement : l’évolution pathologique provoque l’apparition de troubles digestifs, de douleurs diffuses, d’un amaigrissement, d’une irritabilité, de dépression, de troubles du sommeil, de lassitude au réveil, de recours au coup de fouet des stimulants pour tenir.

Quatrièmement : au stade de l’épuisement, l’organisme capitule devant les facteurs d’agression ; c’est la destruction des mécanismes régulateurs, et l’apparition de dommages irréversibles…

"Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie"

Qu’en dites-vous … êtes-vous heureux au travail ? Ressentez-vous un besoin de changement ?

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À très vite,

Caren

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